TRANSITION ET DÉVELOPPEMENT DES STRUCTURES DE MUSIQUES ACTUELLES

Présentation

L’écosystème des musiques actuelles est d’une grande diversité, tant par la taille des structures qui le composent, leurs activités ou leur modèle économique, que par la nature et la richesse des liens qu’elles entretiennent entre elles et avec les territoires.

Acteurs de la diffusion (lieux, festivals…), lieux de transmission ou de pratiques (dédiés aux musiques actuelles ou naissant de secteurs d’activité différents), médias indépendants, labels indépendants, structures de développement artistique, réseaux professionnels, acteurs de l’accompagnement, cafés-culture, etc., ces projets bâtissent leur développement sur les notions de transversalité et d’hybridation (artistique, sociale, économique…).

Or depuis plusieurs années, ils traversent une crise systémique qui fragilise, voire met en danger, le maillage des structures professionnelles en Nouvelle-Aquitaine, toutes activités confondues. Les problématiques énergétiques, socio-économiques, budgétaires, sociétales, sécuritaires, ou encore la crise des matières premières impactent considérablement des organisations déjà ébranlées par la crise sanitaire.

Objectifs

Les partenaires du contrat de filière souhaitent soutenir les acteurs de musiques actuelles dans cette période de transition en accompagnant leurs stratégies de consolidation ou de développement durant les périodes de transition du projet.

Les objectifs sont notamment de :

• consolider leur rôle vis-à-vis de l’émergence artistique : face à la contraction des pratiques et à la mutation des usages, il s’agit par exemple de prendre en compte les conséquences de la crise sanitaire sur la fréquentation des structures, notamment pour des actions ou des événements favorisant l’émergence ou le soutien à des esthétiques fragiles.
Le renforcement de la visibilité des projets artistiques pourra également être soutenu, ainsi que la mobilité des professionnels du développement artistique (labels, producteurs, tourneurs, programmateurs…) en prenant en compte les frais inhérents aux déplacements nécessaires à leur activité.

• favoriser les transitions économiques : l’effet ciseau que rencontrent les acteurs, entre la baisse des recettes propres et l’augmentation tendancielle des charges de fonctionnement, percute et fragilise les modèles économiques. L’objectif est donc également de soutenir, partiellement et temporairement, les structures pour leur permettre d’explorer et de mettre en œuvre des leviers de retournement en prenant en charge les impacts de la crise énergétique (coûts directs, augmentation des coûts locatifs…), ceux des évolutions récentes des conventions collectives nationales sur le coût de la masse salariale, ou encore ceux de l’augmentation des coûts et de la moindre disponibilité des matières premières sur la fabrication des œuvres.

• favoriser l’ancrage territorial des projets culturels de proximité : face aux mutations du contexte dans lequel elles évoluent, certaines structures ont su trouver des solutions très singulières, basées sur la notion de proximité (bassin de vie). Il s’agit donc ici de consolider les compétences en coordination et en ingénierie de projets dont elles ont besoin, de faire vivre leur gouvernance, de mettre en place des actions visant la réflexion, la coopération ou l’ouverture de projets artistiques et culturels à de nouveaux partenariats, d’initier des réflexions collectives sur leurs principaux enjeux (enjeux sanitaires, notions de proximité, de mobilité, d’engagement, de bénévolat, de diversité culturelle…), ou encore de  mener des actions permettant de renouveler le lien aux personnes dans un objectif de développement des droits culturels.

• développer les solidarités et les coopérations professionnelles : considérant que la solidarité, l’indépendance et la coopération sont des leviers essentiels à la résilience du secteur des musiques actuelles et à la conduite de démarches d’innovations sociales, il s’agit enfin de permettre aux acteurs d’imaginer ou de développer des projets collectifs locaux, régionaux ou interrégionaux. Ceci de façon à construire des démarches et actions réunissant une diversité d’acteurs de l’écosystème musical et/ou territorial (structures de production, producteurs et éditeurs phonographiques, structures de diffusion, festivals, médias, partenaires interfilière, formations…). L’objectif est donc d’encourager des partenariats autour d’un objet commun ayant un impact durable sur l’écosystème musical, sur le territoire et sur chacune des structures participantes. Ces projets devront concerner des coopérations structurantes visant par exemple une reprise d’activité solidaire.

Par cet appel à projets, les partenaires du contrat de filière souhaitent donc sécuriser les acteurs afin de leur donner le temps d’anticiper et d’explorer des démarches visant à consolider leur modèle économique, à diversifier leurs activités ou à amorcer une transition vers un modèle plus soutenable.

La mobilisation des autres dispositifs du contrat de filière est encouragée, en complément de cette mesure.

Modalités de réponse

Pour répondre à cet appel à projets, les dossiers de candidature devront être téléchargés et adressés sur la plateforme en ligne du Centre national de la musique :

La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 17 avril 2023.

NB : Toute demande d’aide doit être faite via votre espace personnel « mon espace ». La création de votre compte sur « mon espace » nécessite un délai de traitement de 72h de la part de nos équipes. Veillez à anticiper votre création de compte en amont des échéances indiquées.

Confidentialité : les réponses et documents transmis dans le cadre de cet appel à projets seront soumis à la plus stricte confidentialité et ne seront communiqués que dans le cadre du comité stratégique et du comité d’attribution mis en place.