CONCERTATION • 14.11.23 • MAISON DES ASSOCIATIONS • BAYONNE

106

INSCRIT•E•S

POUR

72

STRUCTURES REPRÉSENTÉES

 

  • Membres du comité stratégique : 26

  • Collectivités territoriales : 5

  • Structures professionnelles de la filière des musiques actuelles : 61

  • Structures professionnelles de la filière des musiques de répertoire et de création : 5

  • Autres typologies de structures : 9

Cette journée de Concertation avait pour objectif de présenter les points de convergence entre le plan Mieux Produire Mieux Diffuser du ministère de la Culture et la démarche de Contrat de filière menée en Région Nouvelle-Aquitaine.
L’après-midi a été consacrée aux pratiques en amateur avec la présentation de la thèse de Lénaïg Lozano sur le sujet et un débat avec les acteurs et actrices de la filière de la musique en Nouvelle-Aquitaine.

Actualités du Contrat de filière musique et variétés

  • La dernière occurrence de l’appel à projets Dialogues musicaux est en ligne, les acteurs peuvent candidater jusqu’au 19 février 2024 inclus. L’objectif de cet appel à projets est de soutenir la création, la coproduction et la diffusion d’œuvres issues de la collaboration entre au moins deux structures musicales provenant d’une part des musiques actuelles et des variétés et de l’autre des musiques classiques et contemporaines.
    Deux niveaux d’aide sont plafonnés respectivement à 5 000 € et 20 000 € : la première enveloppe (plafond à 5 000 €) entend apporter son soutien à la rencontre artistique, sans enjeu de diffusion ; la seconde (plafond à 20 000 €) vise à encourager des projets plus conséquents en termes de création et de diffusion pour lesquels l’engagement avéré d’autres coproducteurs n’est pas seulement conseillé mais obligatoire. Cet appel à projets peut être retrouvé dans le détail sur le site du Contrat de filière musique et variétés.
  • La renégociation du Contrat de filière pour l’année 2024 et les suivantes connaît des ralentissements pour des raisons à la fois techniques et politiques. Techniques en raison notamment de la difficulté pour le Centre national de la musique, partenaire majeur de la démarche, de sécuriser ses fonds pour l’année 2024 dans le contexte de de l’élaboration du projet de loi de finance 2024 à l’Assemblée Nationale. Politiques en raison de différences de vision, à ce jour, sur la manière optimale de soutenir les acteurs de Nouvelle-Aquitaine entre le différents partenaires de la démarche (Conseil Régional, Centre national de la musique et Direction Régionale des Affaires Culturelles, Réseau des Indépendants de la Musique).
  • Les partenaires du Contrat de filière rappellent leur attachement à la démarche et affichent de l’optimisme quant à la capacité collective à trouver un consensus.
  • Les acteurs et actrices présents affirment leur volonté de valoriser le travail mené depuis plus d’un an en Concertation territoriale qui a abouti à la proposition d’une quarantaine de mesures. S’il est entendu par toutes et tous que ces mesures ne pourront pas être réalisées dans leur intégralité, les acteurs ne comprendraient pas que celles-ci ne trouvent pas une certaine continuité dans les travaux des partenaires.

    Convergence de la démarche avec le plan Mieux produire mieux diffuser 

    • Le ministère de la Culture a rendu public son nouveau plan d’action national qui a vocation à être mené en concertation avec les acteurs du territoire. Ce plan procède d’un constat d’un empilement de crises qui ont abouti à un excès de productions dans le spectacle vivant qui ont une durée de diffusion trop courte.

    • Pour répondre à ces enjeux, le Ministère s’est donné un quadruple objectif, à la fois économique, écologique, technologique et méthodologique. 9 millions d’euros sont débloqués dans le cadre de ce plan dont le détail peut être consulté ici.

    Concertation territoriale du contrat de filière musique et variétés à Bayonne le 14 novembre 2023

    Le schéma amateur versus professionnel – présentation de Lénaïg Lozano

    • Lénaïg Lozano est docteure en arts de la scène, spécialiste des pratiques en amateur & émergentes dans le champ des musiques actuelles. Elle a soutenu en 2021 à l’Université de Bretagne Occidentale une thèse intitulée : Les amateurs dans le spectacle vivant : défi juridique, enjeux sociaux. Le support de la présentation est disponible ici.

    • Pour compléter ces ressources, ont été évoqués dans la discussion le rapport du CESER paru en 2020, « Droits culturels et pratiques en amateur » ; l’étude de la FEDELIMA parue en 2020 « Les pratiques collectives en amateur dans les musiques populaires » et un podcast réalisé par Live DMA sur les pratiques en amateur avec une perspective européenne « Diving into the world of amateur artists ».

    • Les échanges avec les participants font ressortir que les questionnements entre statuts amateur et professionnel traversent le quotidien de beaucoup de professionnels de la filière de musicale en Nouvelle-Aquitaine. Cela avait été discuté dans le détail au cours de l’atelier « Champs de la transmission » lors de la Concertation du 26 avril à Limoges.

    • Si la porosité entre ces catégories, tant du point de vue pratique que conceptuel, semble faire consensus, leur distinction reste un paradigme de politique publique ancré chez les partenaires institutionnels de la filière. Les questions se posent alors en termes de critères retenus pour distinguer les amateurs des professionnels (notion de pro-am), du cadre légal de la diffusion de spectacle et du régime d’intermittence, de la notion de parcours dans la pratique musicale ou encore la valorisation du travail d’accompagnement des pratiques musicales réalisé par la filière.